- DAKHMA
- DAKHMADAKHMNom donné aux édifices ou «tours du silence» dans lesquels les adeptes du mazdéisme exposent leurs morts. Selon la religion prêchée par Zarathoushtra (Zoroastre) au \DAKHMA VIIe siècle, en effet, les quatre éléments constitutifs de l’univers (terre, eau, air, feu) étaient tenus pour sacrés et ne devaient en aucune façon être souillés par l’homme. Or, la mort physique représentait l’impureté rituelle par excellence; il fallait donc trouver un moyen de se débarrasser des cadavres sans les enterrer ni les brûler, ni les jeter à l’eau. Ainsi naquit la coutume de les exposer hors des villes sur des pierres où les vautours venaient les dévorer.Dans les communautés zoroastriennes modernes (les guèbres en Iran, les parsis en Inde), on construit des tours aveugles (seule une petite porte permet aux croque-morts — les nas s lar — d’y pénétrer), dont l’intérieur est fait de gradins concentriques. Immédiatement après le décès, le corps du défunt est conduit jusqu’au dakhm (tel est le nom de ces édifices) et des employés le déposent sur l’un des gradins. Les nombreux vautours qui gîtent aux alentours des dakhm s se précipitent alors et, en très peu de temps, il ne reste plus que quelques ossements que les employés font tomber dans un puits de pierre aménagé au centre de la tour. Les proches n’ont pas eu à souffrir du spectacle puisque les dakhm s sont clos; de plus, il est d’usage que la famille se recueille pendant quelques instants dans une chapelle située à l’entrée du terrain où sont édifiées les tours (c’est du moins l’usage à Bombay, où ont été construits les plus importants dakhm s).
Encyclopédie Universelle. 2012.